Mélanges de numismatique et d'archéologie de Byzance offerts à Henri Pottier
Pour les amoureux des monnaies byzantines, les Mélanges de numismatique et d'archéologie de Byzance offerts à Henri Pottier (Travaux du CEN 20, 436 pages)
Henri Pottier, ingénieur de formation, a fêté son quatre-vingt-cinquième anniversaire le 4 novembre 2018. Jean-Marc Doyen et Cécile Morrisson ont, à cette occasion, réuni les contributions de vingt et un de ses amis et collègues. Les thèmes en sont variés, allant de l’ouverture de l’atelier monétaire de Byzance par Aurélien (J.-Cl. Thiry) au voyage à Constantinople du peintre anversois Jacob Jacobs (E. Warmenbol), en passant par les tissus byzantins conservés en Europe au nord des Alpes (R. de Mûelenaere), ou les origines du nom d’Istanbul (L. Severs). Mais ce sont bien entendu les VIe et VIIe s. qui se taillent la part du lion : jetons italiens en plomb du VIe s. (G. Blicq), trésors de solidi de Gaza (B. Callegher), monnaies d’argent ostrogothiques en Gaule (J.-M. Doyen). Les périodes plus récentes ne sont certes pas oubliées, comme les monnaies latines du XIIIe s. (C. Wolkow).
Une place importante a été accordée aux cultures périphériques : monnayages des Arabo-Byzantins (T. Goodwin), des Sassanides (Fr. Gurnet), des Arméniens et de l’Orient (M. Phillips), de Carthage (I. & W. Schulze). J. Elsen décrit le système pondéral égyptien. Plusieurs contributions traitent de thèmes iconographiques, comme les représentations de la ville de Constantinople à la fin du Moyen Âge (Ph. Pottier), les représentations de la Vierge sous Isaac II Angelus (S. Mansfield) ou les influences byzantines chez les Seldjoukides et les Turcomans (R. Lemaire).
Les monnaies de fouilles ne sont pas oubliées : elles viennent d’Apamée de Syrie (Chr. Lauwers et R. Margos) ou de Sagalassos (F. Stroobants).
C. Morrisson et F. de Callataÿ insistent finalement sur le rôle profondément novateur des travaux d’Henry Pottier, et leur impact sur les recherches ultérieures.
Fiche technique
- Éditeurs
- C.E.N.