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REVIEW Laurent SCHMITT – CATALOGUE DES MONNAIES ROMAINES – GALLIEN – LES ÉMISSIONS DITES « DES FIGURES DEBOUT »

    REVIEW de Laurent SCHMITT – CATALOGUE DES MONNAIES ROMAINES – GALLIEN – LES ÉMISSIONS DITES « DES FIGURES DEBOUT »

    COMPTE RENDU – Gallien – Les figures debout – LAURENT SCHMITT – version texte

    Ce volume, à nouveau consacré au règne personnel de Gallien (260-268), voit le jour moins de six mois après la sortie du premier volume réservé à l’émission dite du Bestiaire (cf. compte-rendu, BN 171, janvier 2018, p.14).

    Si le sujet peut paraître moins « vendeur » que le précédent, il n’en n’est pas moins intéressant, voire plus riche, puisque ce second volume comporte soixante pages de plus que le premier.

    Fidèle à la présentation de son premier opus, Cédric Wolkow reprend le même plan. Après la table des matières aux pages 7 et 8, la préface (p. 9-10) est due à Jean-Claude Thiry, président du Cercle d’Études Numismatiques (CEN) de Bruxelles. Une introduction (p. 11) permet de découvrir cette émission du règne seul de Gallien qui précède celle du « Bestiaire » et qui est souvent classée comme la cinquième de l’atelier de Rome pour la deuxième partie du règne de Gallien (260-268). Ce propos est complété de notes liminaires (p. 12-14) replaçant cette émission dans son cadre historique et monétaire avec les différentes théories qui l’ont  accompagnée depuis la parution du Roman Imperial Coinage (RIC) et les différents ouvrages qui l’ont suivie.

    Si la datation précise de l’émission est discutée (264-265 ou 265-266), elle fut, en effet, l’une des plus importantes du monnayage de Gallien et vit passer de neuf à douze les officines de l’atelier de Rome, elle précède la dernière émission de l’atelier de Rome, dite du bestiaire. L’auteur utilise à dessein l’expression « les émissions dites des figures debout » car il distingue deux phases caractéristiques marquées par l’augmentation du nombre des officines qui était aussi connue sous le vocable de « l’émission du VIIe consulat ». Ces notes viennent compléter et clarifier l’ouvrage consacré à l’émission du bestiaire.

    L’auteur réserve une page à la production illégale de l’atelier de Rome et aux imitations radiées (p. 15-16) intervenues après la mort de Gallien, placée ici en 267 plutôt qu’en 268. Une page consacrée à l’atelier S/P – P/II attribué par A. Alföldi à un atelier secondaire pannonien est bien rendu à Rome (p. 17).

    Nous retrouvons comme pour le premier volume de la série une table des abréviations (p. 18), un guide de consultation bilingue (p. 19—21 et 22-24) qui constituent le vade mecum afin de pouvoir utiliser l’ouvrage correctement. Les pages 25 à 32 sont
    consacrées à la description et à la représentation des différents types de buste grâce à des dessins très réussis, reprenant les
    types de buste définis par Pierre Bastien. Deux pages permettent d’avoir un tableau de correspondance entre les différents
    codes buste utilisés aussi par les Anglais (RIC et CH), l’école autrichienne (MIR) et celui adopté par l’auteur (p. 34- 35). Un tableau utile pour les officines (p. 33) se trouve inséré entre les deux.

    Le catalogue occupe les pages 37 à 138 en utilisant l’ordre alphabétique des revers d’ ABVNDANTIA AVG à VIRTVS AVG pour Gallien (p. 37-128) et de FECVNDITAS AVG à VENVS VICTRIX pour Salonine, associée à l’émission (p. 129-138). Ce travail, mené depuis plus de six ans, a permis de rassembler une documentation de 32 975 antoniniens de cette émission, ce qui donne toute sa valeur à ce travail, complété par un indice de rareté des différentes variétés en fonction des types de bustes, des revers et des officines et d’une liste d’évaluation documentée et précise. Au total, nous avons 24 grands types de revers.

    Le catalogue est complété par une section consacrée aux hybrides (p. 139-145) associant des droits de Salonine avec des
    revers de Gallien, mais aussi l’inverse. Un addenda à l’émission du bestiaire se trouve aux pages 147 à 150 avec dix nouvelles
    entrées. Les références justificatives occupent les pages 151 à 164, complétées par les planches aux pages 169 à 218, toutes reproduites (à l’échelle 1,5) représentant 196 illustrations pour l’ensemble de l’ouvrage. Une bibliographie intermédiaire (p. 165-168) vient compléter l’ouvrage.

    Ce deuxième volume publié rapidement après le premier vient agréablement compléter le début d’une série à qui nous ne pouvons souhaiter que longue vie. Nous attendons la suite avec impatience bien que la série consacrée au monnayage de Gallien semble terminée, mais d’autres volumes dont un consacré au « Divi » de Trajan Dèce, sont annoncés tandis que l’ouvrage sur l’atelier monétaire de Dole est déjà disponible.

    Laurent SCHMITT – Bulletin numismatique n°175 – Mai 2018

    1 commentaire pour “REVIEW Laurent SCHMITT – CATALOGUE DES MONNAIES ROMAINES – GALLIEN – LES ÉMISSIONS DITES « DES FIGURES DEBOUT »”

    1. Article très intéressant. Il y a tellement de variantes que l’on a du mal de ne pas s’y perdre. Cet article m’éclaire un peu plus désormais.

      Merci beaucoup !

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